Les coulisses du film

Un film indépendant, réalisé avec le coeur !

Je suis réalisatrice et j’ai toujours rêvé de faire un portrait cinématographique de Lucie. Mon premier scénario de Lucie date de 1997 alors que j’étais étudiante en cinéma.

En 2008 Sandro Lucerna, un ami caméraman, me propose de prendre la caméra et de me filmer avec Lucie.
Il faut dire qu’elle a déjà 92 ans… alors on part à l’aventure, sans rien attendre en retour, et sans financement ! Depuis toujours j’avais rêvé de filmer cette vie d’un autre temps. Parce que c’était comme capter ce qu’il reste de la vie d’avant….Filmer Lucie c’était filmer une part de ma vie, comme un film de famille, de manière viscérale… pour transmettre à mes enfants, mais aussi aux générations futures.

Au fil des saison, jusqu’à ses 93 ans, nous filmons Lucie au soir de sa vie.

J’ai gardé les images bien précieusement durant 10 ans, espérant un jour trouver le temps et l’énergie de réaliser ce film. Je ne voulais pas « juste » faire un film familial, bien que lors du tournage nous ne savions pas quelle serait sa destinée. Il s’agissait alors simplement de capter sa mémoire, pour l’éternité… Je souhaitais attendre d’avoir les moyens de faire un documentaire de création, entourée de professionnels, pour que ce film « de famille », au caractère intimiste, puisse devenir un message plus universel,  qui touche le cœur de tout un chacun.

En 2017 la maison de Lucie est de nouveau habitée. C’est une amitié qui nait et le déclic pour enfin terminer ce film de Lucie, puisque le nouvel habitant du hameau est compositeur. C’est donc sans imaginer que cela me prendra 2 années que je commence mon derushage en novembre 2017…

En 2018 de ces images née une histoire, celle de Lucie.

Je commence le montage, et en 2019, après un an de travail intense, le soutien des journalistes locaux Lucie aura fait 6000 entrées entre l’Isère, l’Ardèche, la Haute Loire et la Drôme. La presse nationale s’empare du sujet, Télérama, France Inter, France Bleu, et je décide de faire une sortie nationale. Le 5 Juin 2019, Lucie sort officiellement au cinéma ! Nous en sommes aujourd’hui à 27 000 entrées…en cinémas et salle culturelles, et ce n’est pas terminé !

.. et déjà 27 000 entrées ❤️

Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui m’ont encouragées avec leurs lettres, leur messages ou leur paroles pleines d’amour à la fin du film. Tous les journalistes qui se sont intéressés au film et ceux qui l’ont compris. Toute cette entraide m’a donné beaucoup de courage pour porter ce film, malgré les tous petits moyens dont je dispose. Le film Lucie est un OVNI dans l’industrie du cinéma, puisque les films sont habituellement financés en amont par le CNC et divers financements publics et privés. Lucie révèle que tout est possible, même l’impossible… Grâce à vous qui me lisez, et aussi au travail des programmateurs et des bénévoles de cinémas indépendants.

Le film continue à vivre dans les salles, si vous le demandez, si vous souhaitez le partager.

Et Surtout je remercie ici CINEDIA, son producteur Thomas Groc, ainsi que l’équipe artistique… Merci pour votre talent.

En ces temps difficiles de pandémie où nous revient comme un boomerang les effets néfastes de notre société de consommation, il semble que la sagesse de Lucie et son bon sens deviennent une vraie leçon de vie !

A bientôt !

La Musique Originale

Vous découvrirez dans le DVD en vente depuis cet hiver, en suppléments , trois morceaux de la Bande Originale écrite et interprétée par Hugues Laurent. Il a accepté d’offrir son talent à Lucie, pour honorer celle qui avant lui, habitait ce hameau.

Hugues Laurent est compositeur, pianiste et organiste de formation. Originaire de Grenoble, Il commence a s’intéresser à l’étude de la composition dans la classe de Luzignant (1998) pour étudier l’harmonie et le contrepoint. Il obtient à Lyon en 2002 deux médailles d’or avec mention très bien.

Son répertoire offre une thématique prégnante tintée d’un gout d’école « à la Française ». Il combine des outils de créations hétéroclites et complémentaires, de la maitrise du langage tonal et harmonique complexe, au travail de la matière sonore contemporaine, l’écriture d’orchestre et sa direction ainsi que la production de musique électronique.

C’est en 2017, que je rencontre Hugues Laurent, le nouveau locataire de « Chez Lucie ».

Il est auteur, compositeur et pianiste. Je partage avec lui le souhait d’une musique originale pour le film en construction. Je rêve depuis toujours de piano pour Lucie.…C’est en janvier 2018, lorsque la première version du film émerge, qu’Hugues Laurent découvre LUCIE et décide de se lancer sans hésiter dans l’aventure, touché par ce personnage authentique. C’est ainsi que la BO est née, à Malfougères, dans la grange même de Malfougères. Lucie ne pouvait trouver meilleur interprète pour donner à ce film ce supplément d’âme.

Ce sont trois générations qui désormais cohabitent dans cette maison, redonnant vie au hameau.

L’équipe artistique

Bande Originale Hugues Laurent
Opérateur prises de vue Sandro Lucerna
Opérateur prise de son Sandro Lucerna
Montage et étalonnage Sophie Loridon
Mixage son Laurent Mollard, Gaïne Audio
Super 8 Georges Terraz
Photos de tournage Bernard Crozas
BA et graphisme
Gulsah Keles  et Thomas Groc
Conception DVD Denis Cugnod
Financements et Distribution CINEDIA
Thomas Groc Directeur de Production
Alice Louste Assistante de Production
Aurélien Perrin-Pommeray Assistant de Production

Remerciements : Toute ma famille, Colette Pilon, Lucie Robin, Pierre-Yves Schneider, Thierry Andonian, Gulsah Keles, Eliette Jouve, Cathy et André Laplace, docteur Herdt d’avoir pris soin de Lucie. Pour leur participation à l’image et pour avoir accepté de figurer dans le film : Yvette Boute (une cousine de Lucie), Yannis et Enes Ben Hamouda (mes enfants) , Elisabeth Loridon (ma maman) , Lucie Robin (une amie) , Etienne Terraz (mon cousin) et sa famille Florence, Léo, Valentin et Lucie Terraz, la « petite Lucie » du film. A toute l’équipe de Cinédia, Sandro, Tom, Alice et Aurélien, pour leur soutien et leur aide si précieuse.

La genèse du film

Le tournage a eu lieu en 2009. Cela faisait depuis 1997 que je souhaitais faire un film « Des cousines » car à l’époque Lucie vivait avec Vatshie sa seour ainée, avec qui elle a partagé toute sa vie. C’est Sandro Lucerna qui m’a donné cette possibilité, prenant la caméra sur les quatres saisons. Nous avions une seule caméra. Tout a été filmé spontanément, les visites n’étant pas préparées à l’avance, donc pas scénarisées, ni provoquées.  Nous avons suivi le cours de la vie de Lucie naturellement. Elle aimait l’idée d’être filmée, et mine de rien en était très contente. Elle savait qu’elle appartenait à un autre temps et m’a offert son entière confiance, pour la mémoire.

Il a été nécessaire que j’apparaisse dans le film afin de converser avec Lucie tout en lui permettant de garder son naturel. Aussi jouant le rôle de confidente, pour marquer à l’image cette complicité, j’ai fait le choix de garder les «OFF» du film, ces moments de vie où le tournage se joue dans le film.

Le parti pris de réalisation a été de laisser à l’image le temps au temps, et parfois des silences…Nous respirons au rythme de Lucie, lenteur de l’image révélant la sagesse d’une vie accomplie… Je remercie ici Sandro Lucerna qui a eu l’écoute pour filmer Lucie en parfaite symbiose avec elle. Je le remercie car il m’a permis de réaliser ce rêve de toujours.

Les images Super 8 : « Les années 70 »

C’est mon grand-père, Georges Terraz, qui a tourné ces magnifiques images super 8, notamment lors de l’été 77. La séquence des hommes du villages se rassemblant autour de la batteuse est emblématique du temps où les voisins des hameaux proches étaient solidaires. Nous y découvrons une agriculture encore manuelle : les foins, les terrasses encore entretenues, le travail des bêtes, la dernière batteuse du XXeme siècle, la nostalgie des vacances au bout du monde et de l’homme qui travaille de concert avec la nature. La nostalgie d’un temps révolu, avant le démembrement agricole et la mécanisation. Mais c’est aussi une époque dure, où les hommes sont soumis aux éléments, où les femmes travaillent au même titre que les hommes dans l’exploitation familiale,.

Lors des projections en Ardèche, que d’émotions lorsque certaines personnes reconnaissent leurs proches sur les images super 8, retrouvant ainsi un proche disparu…

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